22ème colloque national pour un sport sans dopage
Le 22ème colloque national pour un sport sans dopage, organisé conjointement par le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), s'est tenu ce vendredi 14 avril à la maison du sport français.
Pour la seconde fois, le Comité Paralympique et Sportif Français s’associe à ce rendez-vous annuel. A moins de 500 jours du début des Jeux de Paris 2024, le 22e colloque national pour un sport sans dopage a été l’occasion de rappeler que la promotion du sport propre est une composante à part entière de la préparation olympique et paralympique.
Cette année, le colloque était placé sous le sceau de la mobilisation générale pour que les actions de prévention et de suivi des sportifs aboutissent à un sport intègre. Plus de 200 acteurs impliqués dans la lutte et la prévention contre le dopage sportif ont participé à cette journée riche en échanges, débats et ateliers thématiques. L’objectif était d’éclairer le monde sportif et parasportif sur les enjeux d’une pratique sportive propre, en partant de leurs questionnements concrets. Souvent présents dans le quotidien des sportifs, les compléments alimentaires ont ainsi fait l’objet d’une grande table ronde, entre risques de dopage, équilibre nutritionnel et recherche de la performance.
Corentin Le Guen, champion d’Europe de rugby fauteuil, a témoigné de son expérience avec les compléments alimentaires. En effet, avant son accident à 15 ans, il en consommait sans réellement comprendre les effets que ceux-ci pouvaient avoir sur son organisme et sa pratique. Aujourd’hui, grâce aux formations suivies avec l’équipe de France de rugby fauteuil, il a cessé sa consommation. Pour les personnes en situation de handicap, les compléments alimentaires sont un risque et peuvent les fragiliser.
En tant que pays hôte des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, la France est tenue à une exigence d’exemplarité en matière d’antidopage, en vue de la préparation de sa délégation nationale mais aussi de son programme national antidopage. Dans cette perspective, la lutte antidopage s’inscrit dans un cadre collaboratif sur le plan international et le colloque a souhaité s’ouvrir à ses partenaires étrangers en invitant plusieurs acteurs de l’opération dite « Aderlass » pour décrypter cette grande affaire de dopage sanguin en Allemagne et en Autriche, ainsi que des responsables de l’agence britannique de lutte contre le dopage (UKAD) qui sont revenus sur l’héritage antidopage des Jeux de Londres 2012.
Le CPSF s’engage dans la lutte contre le dopage
C’est une réalité, le dopage est également présent dans le champ parasportif. Aux côtés des acteurs impliqués comme les fédérations, les référents antidopage, le monde médical, le CPSF agit quotidiennement pour s’assurer d’un sport éthique et intègre. Il oeuvre afin de faire la lumière sur les spécificités pour les sportifs en situation de handicap.
En amont des déplacements de la délégation parasportive lors de grands événements, le CPSF et l’AFLD informent les athlètes et les staffs en proposant des formations et des modules de sensibilisation au dopage. En décembre 2022 s’est tenu le premier webinaire AFLD/CPSF à destination des staffs médicaux et paramédicaux pour leur présenter les bons réflexes à adopter avec les parasportifs.
L’engagement du CPSF est également de renforcer les contrôles des athlètes. Lors des Jeux Paralympiques de Tokyo 2020, 185 contrôles avaient été réalisés alors qu’aux Jeux Paralympiques d’hiver de Pékin 2022 le chiffre est de 230. Les contrôles font partie du parcours de vie des sportifs. Dans un but pédagogique, il est essentiel de bien les préparer en amont des compétitions. En 2024, en tant que pays hôte, la délégation paralympique française atteindra une taille plus importante que les précédentes éditions avec plusieurs athlètes pour qui il s’agira de leur première participation. Il est important d’agir dès à présent pour sensibiliser l’ensemble des acteurs paralympiques en partageant les bons outils.
Marie-Amélie Le Fur, présidente du CPSF, rappelle qu’il est nécessaire de faire preuve d’exemplarité dans la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en terme d’éthique et de lutte contre le dopage. Ces Jeux vont laisser un héritage très fort à la France et l’objectif sera de continuer dans une dynamique d’un sport propre et éthique.