L’envie de se battre

A quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Tokyo, c’est l’impatience qui domine dans le clan français : « Il y a une vraie envie de se battre, que ça commence. Cinq années entre deux Jeux, c’est long !  » Ces mots sont ceux de Jean Minier, chef de mission de la délégation française aux Jeux Paralympiques de Tokyo. Il affiche les ambitions : « Nous avons une Equipe de France affutée, avec un cap fixé à 35 médailles. » Au Brésil, les Bleus avaient décroché 28 médailles : 9 d’or, 5 d’argent et 14 de bronze au total pour une place de 12^e au classement général. Il appuie : « Les résultats réalisés durant la paralympiade ont prouvé qu’on pouvait être plus ambitieux qu’à Rio. »

Pas d’objectif de place dans le classement en revanche : « En raison de la pandémie de Covid 19, la France n’a pas pu rencontrer certains pays depuis longtemps. On avait aussi une autre inconnue : la présence ou non des athlètes russes, on sait désormais qu’ils sont engagés sous bannière neutre. » Des éléments non négligeables à prendre en compte dans le scénario qui va se dérouler à Tokyo dans les deux prochaines semaines.

Une équipe à l’éclectisme assumé, avec des effectifs présents dans plus de 85% des sports, une caractéristique pas si courante parmi les nations participantes et un argument de réussite fort quand on se penche sur les statistiques de nos Français : « Il n’y a pas un seul sport où l’on peut d’ores et déjà dire qu’il n’y a pas de chance de médaille. Dans tous les sports on a des chances légitimes de penser que c’est possible. » Et c’est sans doute la nouveauté dans l’histoire de l’Equipe de France paralympique, parfois habituée à briller dans certaines épreuves et moins par ailleurs. Cette année, même les sports pour lesquels la France présente pour la première fois une équipe comme la boccia, ou le para badminton, ont des espoirs assumés de médaille(s).  

L’Equipe de France, c’est aussi des leaders internationaux, largement reconnus dans leur spécialité et leur catégorie de handicap : « Si toutes et tous ne sont pas destinés à décrocher l’or, tous sont des adversaires particulièrement attendus pour les autres nations. » tempère Jean Minier.  

Emmenés par leurs deux porte-drapeaux, Sandrine Martinet et Stéphane Houdet, les Bleus feront leur entrée dans le stade olympique de Tokyo mardi 24 août pour deux semaines de compétition. A trois ans des Jeux de Paris 2024, les Français auront l’occasion de connaitre des sportifs paralympiques : « Ils vont faire briller la France. » 

©️ G. Mirand – CPSF