23 mars 2023

La Relève, quatre ans après, que sont-ils devenus ?

Sylvanie Logello, capitaine de l'équipe de France féminine de volley assis, a participé à la première saison de La Relève en 2019. Le dispositif La Relève est un programme de détection des futurs athlètes paralympiques organisé par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF). Elle nous raconte son expérience.

Il y a quatre ans, Sylvanie Logello entend à la radio une annonce sur le programme La Relève. Alors âgée de 38 ans, elle ne s’y intéresse pas en se disant que ce n’était pas pour elle. Mais sa femme pense le contraire et l’inscrit sans lui dire. La veille du plateau de La Relève à Toulon, elle lui annonce “demain on va à La Relève, tu prends ton après-midi, je t’emmène“. Elle la motive en lui disant que sa participation ne l’engageait en rien mais pourrait peut-être l’aider à trouver un sport qu’elle ne connaissait pas et qui lui correspondrait. En effet, Sylvanie a toujours été sportive, mais depuis son accident en 2012, elle a tout arrêté. Sa femme pensait que La Relève était l’occasion de s’y remettre, de trouver un sport adapté et “peut-être même aller jusqu’aux Jeux Paralympiques” rigola-t-elle.

Pionnière de La Relève

Sylvanie est l’une des pionnières du programme. En effet, lors de la première saison en 2019, le CPSF proposait des journées de détection dans plusieurs villes de France. Toulon était la toute première date de La Relève. 

Ne sachant pas qu’elle était inscrite, Sylvanie ne s’était pas préparée à cette journée. “Je savais qu’il y avait des tests physiques mais pour moi c’était pour nous orienter en fonction de notre handicap, je ne savais pas que les fédérations étaient présentes.” Sylvanie était très étonnée lorsqu’elles se sont approchées d’elle, intéressées par son profil. Non consciente de son potentiel, elle participait dans l’optique de reprendre le sport mais ne pensait pas devenir une future athlète de haut niveau. 

 

“C’est le volley assis qui est venu vers moi” 

Sylvanie ne connaissait pas le volley assis avant sa participation. Les représentants de la Fédération française de volley-ball, intéressés par ses capacités, lui ont “vendu” cette nouvelle pratique. “Ils ont été très forts, ils m’ont parlé de la discipline et j’avais tout de suite envie d’essayer !” dit-elle. A la suite de sa participation, tout s’est enchainé très vite pour Sylvanie. Trois mois plus tard, elle est convoquée à un essai qui s’est avéré très concluant puisqu’à la rentrée 2019 elle a directement intégré l’équipe de France.

Néanmoins, la réalité du parasport l’a vite rattrapé. Sylvanie n’a pas tout de suite trouvé de club en septembre, pendant un an elle s’entrainait seule de son côté. Mais après il faut pouvoir évoluer et comme je n’avais pas de base de volley, il fallait quelqu’un pour me guider. J’ai fini par trouver, à force de pousser les portes, un club sympa qui a bien voulu m’accorder un créneau dans la semaine. Je suis tombée au bon moment, l’un des entraineurs, un jeune étudiant en STAPS, faisait justement sport adapté et souhaitait m’entrainer pour pouvoir voir le côté handicap.” Sylvanie s’est entrainée pendant un an à ses côtés et a énormément évolué. Cependant, non spécialisé dans le volley assis, ils sont arrivés au bout de leur coopération. Par chance, c’est à ce moment que le SMUC, basé à Marseille, ouvrait une section de volley assis. Sylvanie s’y entraine à présent plusieurs fois par semaine. 

En parallèle, elle effectue plusieurs stages avec l’équipe de France “avec mes coéquipières,on part toutes de zéro, on évolue ensemble“. En tant que pays-hôte, la France est directement qualifiée pour participer aux épreuves de volley assis aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Sylvanie, en tant que capitaine, aura potentiellement la chance d’être sélectionnée 

“C’est un programme génial, pour moi ça a été un tremplin, et c’est toujours un soutien aujourd’hui”

Si Sylvanie n’était pas convaincue du programme au départ, aujourd’hui elle remercie sa femme de l’avoir inscrite à son insu. “Il ne faut pas hésiter à participer à La Relève, ça ne coûte rien d’essayer, c’est une super expérience et quoi qu’il en soit, au moins, il n’aura pas de regret. Finalement, c’est grâce à La Relève que je suis là aujourd’hui, je n’aurais jamais vécu tout ça si je n’étais pas venue. Je ne serais jamais allée vers le volley assis, je ne savais même pas que ça existait avant ma participation. Même si aujourd’hui c’est beaucoup d’investissements et de sacrifices, je ne regrette pas. Le jeu en vaut la chandelle !” assure-t-elle. 

Aujourd’hui Sylvanie fait également partie du Team La Relève. Un team créé par le CPSF regroupant 17 anciens participants du programme qui s’engagent dans une pratique sportive de haut niveau.  

Vous aussi, tentez l’aventure du programme La Relève et inscrivrez-vous pour participer à la saison 4

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