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La 5ème Convention nationale de prévention des violences dans le sport

La 5ème Convention nationale des violences dans le sport, co-organisée par le Comité Olympique et Sportif Français (CNOSF), le Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) s'est tenue le 12 novembre 2024 au CNOSF.

En présence de Gil Avérous, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, d’Agnès Canayer, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Petite Enfant, de Julien Zoungrana, Vice-président du CNOSF, et de Marie-Amélie Le Fur, Présidente du CPSF, cette cinquième édition a rassemblé des acteurs sportifs, associatifs et gouvernementaux autour de la lutte contre les violences dans le sport.

Elle a permis de faire le bilan des avancées réalisées depuis le lancement, en 2020, de la stratégie nationale de prévention, qui inclut des outils de signalement, des actions de sensibilisation et le contrôle de l’honorabilité des encadrants sportifs. Parmi les initiatives clefs, la cellule Signal-Sports a joué un rôle central, avec des milliers de signalements traités depuis sa création en 2019. Depuis janvier 2024, ce sont 392 signalements de violences dans le sport qui ont été traités.

Cette édition 2024 a été marqué par la signature d’un partenariat entre le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative et l’Office des mineurs (OFMIN) afin d’améliorer le traitement des signalements de violences sexuelles sur mineurs.

La stratégie de prévention des violences au CPSF

Les violences dans le sport, y compris le parasport, sont une réalité complexe, impliquant des formes de violences physiques, verbales, psychologiques, sexistes et sexuelles. Une étude récente montre que 79,2% des athlètes interrogés ont subi des violences psychologiques, 39,9% des violences physiques et 28,2%, soit plus d’un quart, des violences sexuelles. Les personnes en situation de handicap y sont particulièrement exposées, avec des risques accrus de violences sexuelles.

Pour répondre à ces préoccupations, le CPSF s’est doté de l’outil Règlo’Sport, conçu pour sensibiliser et prévenir les comportements inappropriés dans le sport. Cet outil propose une graduation des situations, allant de comportements sains (couleur verte) à des situations gênantes, malveillantes voir dangereuses (couleur orange et rouge). Il permet ainsi aux athlètes et aux encadrants de reconnaître et signaler des comportements abusifs pour se protéger et protéger leur entourage.

 

Le Règlo'Sport au format paysage

Afin de renforcer la prévention et la prise en charge, le CPSF a également initié une collaboration avec l’association France Victimes pour former ses équipes à l’écoute et à l’accompagnement des victimes. Une cellule de recherche a été mise en place pour suivre l’évolution des études sur les violences dans le parasport et mieux comprendre ces enjeux spécifiques.

Cet été, lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, une attention accrue a été portée à la prévention des violences, avec le renforcement des règles d’engagement, que tous les membres de la délégation ont signées. Ces règles couvrent un large éventail de discriminations et de violences, avec des sanctions appliquées en cas de non-respect. Par ailleurs, le CPSF avait désigné cinq référents formés pour assurer une écoute bienveillante et confidentielle au sein du village paralympique et de deux au sein du Club France. Des safes zones étaient également disponibles au Club France, et l’application Safer a été mise à disposition, permettant aux athlètes ainsi qu’aux supporters de signaler tout comportement inapproprié et de recevoir une assistance rapide.

Avec ces dispositifs, le CPSF confirme son engagement à faire du parasport espace de respect, de sécurité et de bienveillance pour tous ses pratiquants.

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