19 décembre 2016

Le programme de détection “paratriathlon” est en marche !

Entretien avec Nicolas Becker, entraineur national de l’Equipe de France de paratriathlon.

Le paratriathlon a intégré le programme paralympique aux Jeux de Rio, comment cela s’est déroulé ?

Avant de parler de Rio, je voudrais souligner la qualité du parcours de l’équipe de France de paratriathlon qui, depuis sa création en 2013, a obtenu des médailles sur tous les grands championnats. In fine, avec 5 sélectionnés au départ des épreuves paralympiques de Rio, la France représentait la 4e plus grande délégation en paratriathlon. Le filtre de performance a toujours guidé nos choix et nous savions que nos français étaient prêts pour accrocher entre 1 et 3 médailles. Nous repartons donc avec un sentiment mitigé car malgré la joie du podium de Gwladys (médaillée de bronze en PT4)  les 3 places de 5e (Elise Marc en PT2, Stéphane Bahier en PT2 et Yannick Bourseaux en PT4) laissent un goût d’inachevé. Je tiens également à dire que je suis particulièrement fier de la course de Maxime Maurel qui a été joué sa carte à fond pour remplir son contrat en accrochant un beau top 8.

Cinq sportifs étaient présents à Rio, quel est votre objectif pour les Jeux Paralympiques de Tokyo en 2020 ?

Il y a beaucoup d’inconnu dans la prochaine campagne paralympique, à commencer par le nombre de “medal events” et le choix des catégories retenues pour Tokyo 2020. La fédération internationale vient de valider un nouveau circuit mondial à deux niveaux et une augmentation du nombre de catégories (passage de 5 à 6) qui à ce jour sont toutes susceptibles d’être concernées par les Jeux. Voilà pourquoi nous souhaitons diviser les 4 prochaines années en deux périodes. Une première (certainement 2017-2018) qui vise à accompagner et à former tous les paratriathlètes performants. Dès l’annonce des catégories retenues pour Tokyo et le début de la période de sélection (2019-2020) nous recentrerons les moyens sur les potentiels sélectionnés. L’objectif de médaille(s) reste entier puisque nous avons dans nos rangs des français expérimentés et d’autres très prometteurs qui se rapprochent du meilleur niveau mondial.

Vous avez organisé un stage de détection à Cannes les 16-17-18 décembre derniers, combien avez-vous eu de participants ? Pouvez-vous nous dire comment participer à ce stage ? Est-il mis en place chaque année ?

Le projet de détection me trotte dans la tête depuis 2015 mais l’enjeu de Rio a pris logiquement le dessus. C’est donc une première pour la FFTRI de mettre en place une telle action. Dès le retour des Jeux Paralympiques nous avons communiqué sur ce stage en s’adressant en priorité aux sportifs ayant un projet de performance en paratriathlon. Il ne s’agissait pas d’un stage de débutants pour un public loisir car ce n’est pas ma mission. Cela dit nous avons accepté la présence de sportifs aux profils très divers. Tous les sportifs devaient être en mesure de boucler l’équivalent de la distance d’un triathlon XS (la moitié de la distance officielle) en trois tests distincts: 400m en natation, 10km en cyclisme et 3000m en course à pied. L’objectif de ce stage était de permettre d’apporter des éléments de progression aux candidats et éventuellement de repérer de nouveaux talents.

Au total, 19 athlètes et deux guides ont pris part aux évaluations et aux réunions d’informations / formation. Nous avons eu quelques belles surprises chronométriques à l’arrivée et surtout des moments d’échanges et de partages très enrichissants pour les athlètes et pour le staff.

Il y une forte demande pour reconduire ce type d’action et nous allons donc faire en sorte de la pérenniser dans les années futures.

 

 

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