Quels sont les handicaps pris en compte par le Comité Paralympique et Sportif Français ?
L’Organisation Mondiale de la Santé considère qu’est en situation de handicap « toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises. » Le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) se reconnait dans cette définition universaliste. Il considère que l’objectif du mouvement paralympique est de développer la pratique sportive pour tous, quel que soit le handicap ou la finalité de la pratique sportive. Il accompagne l’ensemble des fédérations qui développent une ou plusieurs pratiques à destination des personnes en situation de handicap, sans faire de distinction selon la nature de celui-ci.
En matière de compétition, les règles internationales du mouvement paralympique s’imposent au Comité Paralympique et Sportif Français. Les Jeux Paralympiques comprennent des épreuves sportives ouvertes aux personnes présentant une déficience visuelle, intellectuelle ou physique. Tous les sports paralympiques ne sont pas ouverts à chacun des handicaps. Parallèlement, il existe une compétition internationale – les Deaflympics – réservée aux personnes déficientes auditives.
De même, des compétitions multisports internationales sont organisées à destination de sportifs présentant certains types de handicap. Il existe donc des compétitions spécifiques pour certains handicaps sans que cela ne mette en cause ni la volonté ni la capacité du Comité Paralympique et Sportif Français à parler au nom de toutes les personnes en situation de handicap qui pratiquent une activité sportive, quel que soit le handicap.
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Quelle différence entre les termes « paralympique », « parasports » ou encore « handisport » ?
Les termes pour désigner le sport à destination des personnes handicapées sont variés et sont parfois utilisés confusément.
« Parasport » est le terme générique pour désigner l’ensemble des sports pratiqués par les personnes en situation de handicap, en loisir comme en compétition, inscrits au programme des Jeux Paralympiques ou non. Il est décliné par discipline, comme le « para badminton », le « para aviron », le « para ski alpin » ; le « para surf », la « para voile », le « para karaté » … On appelle ainsi les athlètes qui représentent la France aux Championnats du Monde de para triathlon « l’équipe de France de para triathlon ». Le préfixe « para » renvoie au terme « parallèle ».
Le terme « paralympique » a trait aux sports qui sont inscrits au programme des Jeux Paralympiques. Ces derniers sont aujourd’hui au nombre de 22 et, comme aux Jeux Olympiques, évoluent régulièrement lors de chacune des éditions.
Ainsi, le basket en fauteuil roulant est aujourd’hui un sport paralympique, car inscrit au programme des Jeux Paralympiques. La « para surf » est un parasport car n’est pas inscrit au programme des Jeux Paralympiques.
Le terme « handisport » désigne une fédération sportive – la Fédération Française Handisport – et les nombreuses disciplines sportives qu’elle propose. Par extension, le terme « handisport » est souvent utilisé pour évoquer la pratique sportive des personnes qui présentent un handicap physique ou sensoriel.
Pourquoi existe-t-il un mouvement sportif pour pratiquants handicapés en parallèle du mouvement sportif ordinaire ?
Il existe plusieurs explications à l’existence d’un mouvement sportif pour pratiquants handicapés aux côtés d’un mouvement sportif ordinaire.
Il a longtemps été admis que le fait d’avoir un ou plusieurs handicaps ne permettait pas d’exercer une activité sportive. Le développement de pratiques sportives à destination des personnes en situation de handicap fut d’abord l’affaire de pionniers, qui ont développé des pratiques adaptées et ont structuré des organisations pour les faire vivre. En France, l’existence d’organisations puis de fédérations sportives spécifiquement dédiées à la pratique sportive par les personnes en situation de handicap est alors rendue nécessaire en l’absence d’une offre de pratique adaptée dans le milieu ordinaire. Ces fédérations ont créé et développé une très large expertise et sont devenues des références en matière de sport handicap.
Depuis une quinzaine d’années, le nombre d’acteurs engagé dans les parasports augmente. Plusieurs fédérations sportives non spécifiques, ont créé ou développé une offre sportive à destination des personnes en situation de handicap. En 2024, 23 fédérations sportives disposent d’une délégation du Ministère des sports en matière de parasports. Cela signifie qu’il leur revient de régir la(les) discipline-s sportive-s (règles, encadrement, délivrance de titres officiels de champions de France par exemple). Au-delà, 46 fédérations sont membres du CPSF.
Toutefois, force est de constater que la pratique sportive par les personnes en situation de handicap est encore trop limitée, malgré l’élargissement du nombre d’acteurs. L’existence d’acteurs spécifiques permet de garantir la prise en compte des spécificités des personnes en situation de handicap au sein du mouvement sportif. C’est le sens de la mission confiée par l’Etat au CPSF qui, dans sa Charte éthique, a rappelé qu’il continuerait d’exister tant que « les personnes en situation de handicap n’auront pas accès à l’activité physique et sportive de leur choix, dans des conditions adaptées ».
Comment peut-on solliciter un athlète paralympique pour un événement ?
La gestion des sollicitations des athlètes relève d’abord des fédérations sportives. Nous vous conseillons donc de vous rapprocher de la fédération dont dépend l’athlète que vous souhaitez solliciter. Cette règle s’appliquant en dehors de la période paralympique (30 jours avant/après les Jeux Paralympiques), durant cette période, il vous faudra demander directement au CPSF.
Le Comité Paralympique et Sportif Français dispose d’un réseau d’ambassadeurs et d’athlètes qui peuvent répondre à des sollicitations de nature diverse (intervention dans une école, conférence, animation…). Pour toute sollicitation, nous vous remercions de compléter ce formulaire et nous le retourner à athletes@france-paralympique.fr. Nous appelons votre attention sur le fait nous ne pouvons répondre à toutes les sollicitations.
Je suis en situation de handicap. Comment trouver l’activité sportive qui me convient ?
Vous trouverez, sur ce site, des outils pour trouver le sport adapté à votre handicap, vos capacités, vos envies…
Je veux organiser une sensibilisation aux parasports. À qui dois-je m’adresser ?
Il faut vous adresser à la fédération qui gère le sport que vous souhaitez faire découvrir. Toutes nos fédérations membres sont à retrouver ici.
Puis-je participer, comme sportif, aux Jeux Paralympiques ?
La participation aux Jeux Paralympiques se fait par sélection des athlètes, et non par inscription. Il faut être investi dans une pratique compétitive de haut niveau, au sein d’une fédération dont dépend une discipline paralympique, avant d’envisager être sélectionné aux Jeux Paralympiques.
Environ 150 athlètes sont sélectionnés en équipe de France pour les Jeux Paralympiques d’été et moins de 15 pour les Jeux Paralympiques d’hiver. Le CPSF a mis en place le programme La Relève pour détecter des talents qui ne seraient pas encore connus des fédérations. Vous pensez disposer des qualités physiques et mentales requises, vous êtes déjà engagés dans une activité physique intense ? Consultez la page du programme La Relève pour déterminer si vous pourriez y participer.
Comment puis-je devenir volontaire pour les Jeux Paralympiques ?
Le recrutement de volontaires pour les Jeux Olympiques et Paralympiques est de la responsabilité des comités d’organisation de ces Jeux. Le processus de recrutement des volontaires pour Milan-Cortina 2026 est malheureusement terminé.
Pourquoi le symbole des Jeux Paralympiques est-il différent de celui des Jeux Olympiques ?
Cette distinction est le fruit de l’histoire. Les anneaux olympiques sont le symbole des Jeux Olympiques depuis 1913. Le premier symbole paralympique, différent d’aujourd’hui, est apparu lors des Jeux de Séoul en 1988. Trop ressemblant avec le symbole olympique, ce logo paralympique a été modifié en 1994 pour se rapprocher de ce qu’il est aujourd’hui.
Les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques sont désormais systématiquement organisés par la même ville et le même comité d’organisation. Toutefois, les Jeux Olympiques relèvent de la responsabilité du Comité International Olympique (CIO) alors que les Jeux Paralympiques sont régis par le Comité Paralympique International (CIP). Chacune des organisations dispose d’un logo propre : les anneaux olympiques pour le CIO et les Agitos pour l’IPC.
Pour la première fois de l’histoire des Jeux Olympiques et Paralympiques, l’emblème de Paris 2024 sera commun pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques, avec les anneaux et les Agitos.
Pourquoi les Jeux Paralympiques ne sont-ils pas organisés avant ou pendant les Jeux Olympiques ?
La programmation des Jeux Paralympiques avant ou pendant les Jeux Olympiques est une idée souvent avancée afin d’accroître la visibilité des épreuves paralympiques en bénéficiant de l’émulation qui précède les Jeux Olympiques.
L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques est un exploit technique et logistique. Près de 10000 athlètes olympiques, plus de 4000 athlètes paralympiques concourent au sein de deux événements qui rassemblement des centaines de milliers de spectateurs et près de 200 délégations sportives chacun. L’organisation des Jeux Paralympiques au même moment que les Jeux Olympiques constituerait un défi considérable (hébergements, transports…). Par exemple, il faudrait que le Village olympique et paralympique puisse accueillir 50% d’athlètes de plus – dont beaucoup sont à mobilité réduite – au même moment. À l’heure où la maîtrise des coûts relatifs à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques est une priorité unanimement partagée, une telle organisation serait forcément dispendieuse et complexe, et pourrait nuire à la bonne prise en compte des spécificités des handicaps.
Au-delà, l’organisation de Jeux Paralympiques permet de mettre en lumière les sports paralympiques comme jamais. Le CPSF promeut donc le développement de la visibilité des Jeux Paralympiques, en tant que tels, à travers une diffusion télévisée ambitieuse, un élargissement de la couverture médiatique en générale mais aussi la promotion en amont. Il faut aussi accroître les passerelles entre Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques pour que la transition entre les deux événements soit un véritable trait d’union.
Jeux Olympiques, Jeux Paralympiques, Special Olympics, Deaflympics, quelles différences ?
D’accord, ce n’est pas très simple ! Cette complexité est le fruit de l’Histoire.
Les Jeux Olympiques sont les plus connus. Le Comité international olympique (CIO) désigne les villes hôtes et s’assure que l’organisation des Jeux corresponde à ses exigences.
Les Jeux Paralympiques sont organisés conjointement avec les Jeux Olympiques depuis 1988 mais existent depuis 1960. Ils répondent aux critères fixés par le Comité Paralympique International (IPC). Les épreuves paralympiques sont ouvertes aux personnes qui présentent un handicap physique (amputation, hémiplégie, paraplégie…), un handicap mental ou une déficience sensorielle. À l’instar des Jeux Olympiques, les athlètes qui sont qualifiés aux Jeux Paralympiques satisfont à des critères de sélection.
Les Deaflympics sont les jeux multisports destinés aux personnes sourdes.
Special Olympics est une structure privée, reconnue par le CIO, qui organise tous les 4 ans une rencontre multisports internationale pour des sportifs en situation de handicap mental sans appliquer de critère de niveau.