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Santé mentale des sportifs : le CPSF s’engage

Dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2025 consacrée à la santé mentale, le Comité Français du Fair Play (CFFP) a organisé, le mercredi 21 mai, un grand forum sur la santé mentale des sportifs. Le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), et le ministère des Sports se sont associés à ce forum, en soutenant pleinement les enjeux importants et complexes de ce sujet.

Marie-Amélie Le Fur, réélue récemment à la présidence du CPSF, était présente aux côtés de Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, de Betty Charlier, vice-présidente en charge du sport-santé du CNOSF et du bien-être et de Jean-Pierre Mougin, président du CFFP.

Un premier temps collectif

Ce premier rendez-vous national autour de la thématique de la santé mentale du sportif a permis de dresser un état des lieux de la situation actuelle, notamment dans le sport de haut niveau et le parasport, mais aussi d’ouvrir des perspectives concrètes, et de valoriser les démarches de prévention.

Trois tables rondes ont rythmé les échanges de l’après-midi :

  • Etat des lieux de la situation actuelle des Français et des sportifs : le rôle du sport comme vecteur de bien-être.
  • La santé mentale dans le haut niveau sportif et parasportif : distinction entre préparation mentale et santé psychologique, avec des témoignages riches de Renaud Clerc, paralympien en para athlétisme, et Ysaora Thibus, escrimeuse médaillée olympique à Tokyo.
  • Les perspectives et les démarches préventives : accompagnement des sportifs de tout niveau et enjeux du médical et para médical dans la santé mentale.

Comme tous sportifs, j’ai commencé par la préparation mentale. C’est tout fait exact de dire que la préparation mentale n’est pas un suivi psychologique. Je suis allé voir une psychologue avec qui j'ai travaillé sur l’homme que je suis. Le handicap peut être une place dans la construction des identités mais cela dépend des individus et des handicaps. Nous sommes aussi et, avant tout des sportifs de haut niveau, des hommes, des femmes, des individus multiples. L’élitisme, le sport de haut niveau, formate. On nous propose une manière de gagner. Tous les sportifs de haut niveau devraient voir un psy car c’est important d’être en accord avec soi-même, d’avoir cette liberté. La performance commence par-là, être en accord avec qui on est. Le sportif a un modèle de prédilection et le ou la psychologue aide à identifier le modèle.

Renaud Clerc, paralympien en para athlétisme

L’engagement du CPSF

A cette occasion, le CPSF a réaffirmé son engagement en faveur de la santé mentale. Il repose sur deux piliers forts :

  • Rappeler que le sport est un levier essentiel pour la santé mentale des personnes en situation de handicap, à travers la socialisation, la confiance en soi et le dépassement de soi.
  • Porter un regard renouvelé sur la santé mentale des parasportifs de haut niveau.

 

Il ne s’agit plus seulement d’aborder cette question sous l’angle de la préparation mentale — aujourd’hui mieux comprise — mais bien de parler de santé mentale dans toute sa globalité : le bien-être psychologique, la construction identitaire, la gestion de la pression, et la prise en compte des violences sexistes et sexuelles. Ce forum a pour vocation de poser les premières bases d’un travail collectif, mais aussi de mettre en lumière les nombreuses initiatives déjà existantes, portées par une diversité d’acteurs. Sur ces fondations, nous devons réfléchir ensemble à de nouvelles pistes, pour répondre à cet enjeu complexe, tant dans sa dimension préventive que curative.

Marie-Amélie Le Fur, présidente du CPSF

Dans cette optique, une enquête spécifique sera prochainement menée par le CPSF auprès des athlètes et des staffs de la délégation des Jeux Paralympiques de Paris 2024 pour mieux comprendre les besoins de chacun et aboutir à des outils adaptés à partager aux fédérations sportives.