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Préjugix, l’atelier anti-préjugés du Club France !

Devant l’entrée de la Grande Halle de La Villette, des dizaines de stands et ateliers s’ouvrent au public et, parmi eux, celui du Comité Paralympique et Sportif Français. Aujourd’hui, on met à l’honneur Préjugix, un atelier pour changer son regard sur les stéréotypes.

Si vous vous êtes baladés dans le Club France, vous avez sûrement vu plusieurs personnes prendre un feutre, et écrire sur un tableau. Ce tableau ? C’est celui du stand Préjugix, un atelier pour changer son regard sur les stéréotypes, présenté par OS Association et Patrick Delpech, son directeur artistique. Toutes les dix minutes, le gardien de la toile est obligé de déplacer des stickers, des magnets, pour faire de la place : “C’est une bonne chose, ça veut dire que les gens participent à fond” explique-t-il avec un grand sourire. 

Ce tableau, c’est l’une des deux activités proposées par Préjugix : “Notre premier projet, ce sont ces deux boîtes de médicaments : une de sirop, une de sachet. Dans chacune, on retrouve des témoignages de personnes victimes de préjugés, qui ont répondu à trois questions : quels mots et attitudes vous sont renvoyés, quelles sont vos réactions vis-à-vis de ces préjugés et, enfin, quel message souhaiteriez-vous délivrer ?” 

Changer le regard sur le handicap 

Dans ces boîtes, on trouve des stéréotypes de tout bord : sur le surpoids, sur le handicap… ou même sur des personnes habitant dans la campagne. “Chacun s’exprime sur ce qu’il vit, car le vécu de chacun est différent et unique” détaille Patrick Delpech. “La seconde activité, c’est cette zone anti-préjugés, destinée aux porteurs de préjugés. On propose à toutes les personnes d’écrire un petit mot sur les stéréotypes : soit qu’ils ont, soit qu’ils subissent.” 

Sur ce tableau, on peut retrouver des phrases telles que “les para athlètes sont des super-héros”, mais aussi “les personnes en situations de handicap coûtent cher à la société”. C’est à ce moment qu’intervient Sébastien Le Meaux, double médaillé de para judo : “Il faut prendre le temps de leur expliquer avec notre vision à nous” raconte-t-il, “il y a beaucoup d’enfants, qui n’ont pas de filtre, qui viennent discuter avec nous. Je trouve que c’est super intéressant, car ça permet de changer le regard sur le handicap.” 

Des préjugés négatifs, mais aussi positifs, il faut répondre à tout : “Teddy Riner a dit que les para-athlètes étaient de superhéros, c’est très gentil, mais nous ne sommes pas plus méritants que les autres. On s’entraîne comme eux, avec nos adaptations, mais on veut simplement être considéré comme de sportifs, avec nos différences… et notre différence, ça devient notre force.” Après cet atelier, Sébastien Le Meaux visera un nouvel objectif : Los Angeles 2028. Mais, cette fois-ci, pas en para judo, mais en lancer de poids : “Quand je vois tout l’engouement autour des Jeux Paralympiques, ça fait rêver, donc le cap, c’est LA 2028 !”