La politique de développement territorial du CPSF

Présentez-nous l’action du CPSF depuis les derniers Jeux paralympiques de Rio en 2016.

Depuis cinq ans, le CPSF a connu une transformation accélérée avec la volonté de mieux animer l’action de nos membres, toujours plus nombreux. L’une de nos deux principales missions est d’assurer une coordination des différents acteurs impliqués dans le développement de l’offre sportive à destination des personnes en situation de handicap.

L’idée est de faire plus travailler ensemble des milieux divers – mouvement sportif, collectivités locales, établissements médico-sociaux, associations représentatives de personnes en situation de handicap… – afin de créer des synergies et des passerelles pour que plus de personnes fassent du sport. Or, si le CPSF est organisé au plan national depuis plusieurs années, il ne l’était pas au plan régional. Il n’y avait pas d’acteur, au plan territorial, qui peut parler au nom de toutes les fédérations sportives qui proposent un parasport. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de déployer un réseau territorial dès 2019.

Comment cela s’organise-t-il concrètement ?

Nous avons décidé de déployer des référents territoriaux salariés dans chaque région.  Il s’agit de véritables assembleurs qui doivent créer du lien, des réseaux, apporter leur expertise et faciliter les coopérations entre acteurs. Actuellement, nous avons cinq référents en Occitanie, PACA, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France et Normandie. D’ici fin 2020, l’ensemble des régions sera couverte. En trois ans, nous serons passés de trois à bientôt vingt salariés au CPSF.

La première mission de ces référents est de réaliser un état des lieux des pratiques parasportives avec tous les acteurs régionaux et départementaux.  Ils auront ensuite à participer à la construction du volet handicap des futures conférences régionales du sport impulsées par la nouvelle Agence Nationale du Sport. La réforme de la gouvernance du sport nous permet de faire ensemble, avec tous les acteurs évoqués plus haut. L’accès à la pratique sportive, pour les personnes en situation de handicap, est complexe : il s’agit d’une chaine où se mêlent des freins et des obstacles aussi objectifs que subjectifs. En créant une communauté de travail autour des parasports, au plan local, nous sommes convaincus que nous pouvons faire œuvre utile : en finir avec les schémas prescripteurs nationaux, place aux solutions construites sur la base des réalités territoriales.

via GIPHY

Sylvain SABATIER, Référent Paralympique Occitanie

« Je suis en poste depuis le 25 novembre 2019 et suis basé à Toulouse, dans les locaux du Comité Régional et Sportif d’Occitanie. Les acteurs que je rencontre sont principalement répartis à Toulouse et Montpellier. A terme mes missions m’amèneront à visiter l’ensemble du territoire. Avant de rejoindre le CPSF, j’ai travaillé au sein de la Fédération Française de Badminton notamment sur l’activité para en participant au déploiement territorial. J’arrive avec beaucoup d’humilité et de respect pour les acteurs déjà en place et qui disposent d’une incroyable expertise. De mon côté, je pense pouvoir apporter mes compétences en matière de développement d’une pratique.

Une de mes premières actions est de faire connaître le CPSF et sa mission auprès des acteurs territoriaux. Nous devons réaliser un état des lieux, expliquer qui nous sommes et pourquoi nous sommes désormais présents sur le territoire afin de nous positionner en véritable facilitateur pour le développement de la pratique des personnes en situation de handicap.  

Je suis très bien accueilli par les acteurs que je rencontre. Pour certains, un temps d’explication de mes missions et de notre fonctionnement est nécessaire, mais une fois cette étape passée on sent une véritable envie de collaboration. Chacun comprend qu’un nouvel acteur qui arrive sur le territoire, porté par une véritable dynamique nationale, va permettre aux parasports d’avoir encore plus de visibilité.

Paris 2024 est une opportunité incroyable pour le parasport. À nous de nous en saisir comme un véritable tremplin pour faire avancer la pratique des personnes en situation de handicap. D’un point de vue personnel, c’est une aventure incroyable. Les Jeux dans notre pays, c’est un événement que l’on vit une fois seulement. Le vivre de l’intérieur en travaillant pour le CPSF est une véritable chance. »

Coordinatrice nationale

Marjolaine ASTIER : m.astier@france-paralympique.fr

Référents paralympiques territoriaux

Rédaction : ©Renaud Goude

Photos : CPSF