Kerpape et Damien Seguin, une histoire qui dure
Situé en Bretagne, le centre de rééducation Kerpape contribue, via ses Labs, à améliorer le quotidien des patients et personnes en situation de handicap grâce à la création d’aides techniques. Le skipper Damien Seguin, double médaillé paralympique, a pu bénéficier du savoir faire de la structure pour optimiser sa pratique sportive. Il est passé au Lab du Club France, sur le stand du Comité Paralympique Sportif et Français, pour échanger avec les visiteurs.
Route du Rhum, Vendée Globe, quintuple champion du monde, le navigateur Damien Seguin n’a pas laissé son handicap le freiner dans ses performances. Né avec une agénésie de la main gauche, il montre, au travers de ses résultats, qu’une pratique sportive à haut niveau est possible. Désireux d’améliorer sa navigation sur son bateau de course au large, il a fait appel, il y a quelques années, à Kerpape et son CoWork’HIT (centre d’innovation, d’expertises et de moyens). Objectif : créer un manchon pour utiliser de façon optimale la manivelle de son winch. “On a réfléchi à une prothèse qui soit fixée sur l’appareil afin que je puisse l’enfiler et l’enlever comme je le souhaite” explique Damien Seguin. Différents essais ont été nécessaires pour arriver à un produit fini satisfaisant. “On a fait différents prototypes et ça a donné un manchon en plastique complètement étanche pour résister à l’eau salée, aux embruns. C’est grâce à ça que j’ai réussi à faire mon premier tour du monde il y a quatre ans et c’est avec exactement la même prothèse que je repars sur mon prochain Vendée Globe dans quelques semaines.”
Des adaptations sur mesure
Une des technologies utilisées pour réaliser les différents prototypes du manchon est l’impression 3D. “On a fait évoluer la forme, les matériaux, avec du plastique et du carbone. Entre le premier prototype et le dernier, il y a eu pas mal de changements, c’est allé très vite grâce à l’imprimante 3D.” Et il n’est pas le seul à bénéficier de l’expertise de Kerpape. Le centre de rééducation accueille environ 400 patients par jour. Certains ont des difficultés pour attraper des objets du quotidien voire ne peuvent plus utiliser leurs mains. Ils collaborent donc avec le Rehab Lab, une autre branche du centre, et sont acteurs dans la création de leurs aides techniques, toujours via l’impression 3D. Une bonne façon de les impliquer dans le processus de réadaptation. Un réseau de 60 structures Rehab Lab existent en Europe.