EPYG 2022, c’est parti pour la compétition !
Cette année, 28 nations et 430 participants se sont donnés rendez-vous au Pajulahti Olympic & Paralympic Sport pour la sixième édition des Jeux Européens Paralympiques de la Jeunesse.
Emmenée par le Comité Paralympique et Sportif Français, la délégation française est composée cette année de 34 sportifs respectivement issus des Fédérations Françaises Handisport, du Sport Adapté et de Judo. Organisés conjointement entre le Comité Paralympique Européen et le Comité Paralympique Finlandais, les Jeux Européens Paralympiques de la Jeunesse visent à faire émerger de jeunes athlètes.
Olivier Busnel, chef de mission de la délégation française, nous explique les enjeux de cette compétition internationale.
France Paralympique : Passer du temps ensemble est important dans ce type d’évènement, la cohésion du groupe est-elle un principe fondamental sur cette compétition ?
Olivier BUSNEL : L’enjeu numéro 1 de cette compétition est de faire vivre à la délégation les premiers émois d’un grand rendez-vous sportif et de faire prendre conscience aux jeunes de la notion collective. Dans le sport, nous avons souvent tendance à être enfermés dans notre discipline, dans notre couloir de la performance, dans notre pratique. Les Jeux Européens Paralympiques de la Jeunesse sont l’occasion pour ces jeunes de vivre pour la première fois en collectivité avec des sportifs issus d’autres fédérations sportives. Notre rôle est de leur faire comprendre qu’ils doivent vivre pleinement cette expérience, à la fois avec toute la délégation française, mais aussi et surtout avec les autres nations présentes sur cette compétition. C’est une confrontation culturelle très riche pour eux.
France Paralympique : Les premiers entrainements ont déjà commencé. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit de leur première compétition internationale, quels sont les objectifs de cet évènement ?
Olivier BUSNEL : Dès le lendemain de notre arrivée, nos jeunes athlètes sont partis à l’entrainement avec un objectif de déterminer leur classification. Ces trois premières journées d’entrainement sont très importantes. Pour nous, l’objectif n’est pas tant chiffré mais nous souhaitons qu’ils vivent une première expérience internationale qui leur servira dans leur carrière sportive future. Cette compétition leur apprend, entre autres, à vivre ensemble, à appréhender le stress de l’entrainement, dans un environnement qu’ils ne connaissent pas, déterminer leur classification… Tout cela va leur permettre de construire leur vie d’athlète, c’est notre enjeu principal.
France Paralympique : La classification est aussi au programme pour un certain nombre de jeunes, que pouvez-vous nous en dire ?
Olivier BUSNEL : La classification est une première étape essentielle pour les athlètes en situation de handicap et leur future vie sportive à l’international, elle constitue une garantie d’équité entre les athlètes. C’est également un enjeu pour les staffs qui, au préalable, ont fait des projections sur la classification de chacun. En confirmant leur classification, les staffs vont pouvoir les accompagner au mieux vers la performance.
France Paralympique : Quels sont les objectifs pour l’encadrement ?
Olivier BUSNEL : Les staffs ont d’abord sélectionné ces jeunes sportifs car ils ont repéré des potentiels à développer. Emmener ces éventuels futurs champions aux EPYG permet, en premier temps, de déterminer ou confirmer leur classification internationale, puis de voir comment ils se comportent sur une compétition à l’étranger pour ensuite pouvoir réguler leur apprentissage et leur donner toutes les clefs pour être plus à l’aise dans le futur. Les staffs ont un enjeu sur les Jeux Paralympiques de 2028-2032, car ils portent une vision à moyen/long terme. C’est ici que nous construisons la génération de sportifs d’après-demain.
La délégation française à pris part ce jeudi 30 juin à la cérémonie d’ouverture, emmenée par Flora VAUTIER ( para tennis de table) et Mathias DA SILVA (boccia).
Crédit photos : © Marie Lopez-Vivanco – CPSF
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