1 juin 2023

Un atelier IPCS#8 dédié au développement de la pratique sportive des personnes en situation de handicap

Impulsé par Amélie OUDEA-CASTERA, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, et Geneviève DARRIEUSSECQ, Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, le 8ème atelier d'Impulsion Politique et de Coordination Stratégique (IPCS) sur le thème du développement de la pratique sportive des personnes en situation de handicap s'est tenu ce mardi 23 mai à l'Institut National des Jeunes Aveugles.

En présence des acteurs du sport et du handicap dont Marie-Amélie LE FUR, présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), Amélie OUDEA-CASTERA et Geneviève DARRIEUSSECQ ont présenté une feuille de route en faveur du développement de la pratique physique et sportive des personnes en situation de handicap. 

Cette feuille de route est composée de 4 axes principaux. Une vingtaine de mesures de développement ont été citées : 

Des politiques publiques mieux éclairées et mieux évaluées 

  • Améliorer la connaissance disponible sur la pratique en situation de handicap et la diffuser. L’INJEP, service statistique ministériel en charge du sport, évaluera la pratique sportive dans le cadre de la grande enquête décennale menée par la DREES auprès des personnes en situation de handicap et dont les résultats seront publiés en juin 2024, et publiera en septembre 2023 une étude thématisée Sport & Handicap rassemblant les connaissances sur ce sujet.
  • Accompagner juridiquement les fédérations sportives dans la mise en place de licences détaillant la discipline pratiquée, afin de mieux quantifier et évaluer le niveau de développement des disciplines parasportives déléguées à chaque fédération.
  • Lancer dès juin 2023 un plan d’évaluation de l’action des fédérations délégataires de paradisciplines. Après le développement des paradisciplines transféré en 2017 des deux fédérations historiques (FF Handisport, FF Sport Adapté) vers 28 fédérations dites « homologues », un plan d’évaluation de l’action de ces fédérations délégataires sera lancé afin d’objectiver la campagne de renouvellement de leur contrat de délégation prévue pour 2025.

Une pratique sportive mieux inscrite dans le projet de vie de la personne en situation de handicap 

  • Améliorer l’accessibilité de l’offre sportive :
    • Le cadre de prise en charge de la PCH 1 des prothèses pour la pratique sportive sera amélioré, en particulier pour les lames de course.
    • L’Agence Nationale du Sport (ANS) renforcera d’un million d’euros supplémentaires son enveloppe “Accessibilité”, fléchée vers la mise en accessibilité des équipements sportifs.
    • La base de données data-ES du MSJOP, qui recense les 310 000 équipements et espaces de pratique sur le territoire national, sera actualisée afin d’y rendre visibles les critères relatifs à l’accessibilité des équipements.
    • Le HandiGuide des Sports sera complété pour en faire une solution numérique centralisant l’ensemble des informations dédiées à l’accès à l’offre sportive pour les personnes en situation de handicap.
    • Un audit technique des sites internet des principales fédérations délégataires d’un parasport, basé sur le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA), sera réalisé avant septembre 2023 par les étudiants de Télécom Paris Tech en lien avec APF France Handicap. L’ensemble des fédérations seront par la suite accompagnées dans la mise en accessibilité de leur site un internet grâce à un fonds d’accompagnement dédié.
    • Decathlon, partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, a annoncé le lancement en 2023 de nouvelles gammes de produits adaptés conçues avec les personnes en situation de handicap pour les accompagner avant, pendant et après la pratique sportive.
  • Améliorer la connexion du monde médico-social et du monde sportif :
    • Le MSJOP produira des supports pédagogiques sur la pratique sportive dédiés au monde médico-social.
    • La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) et l’association des directeurs des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) intégreront la thématique « pratique sportive » au programme de formation des équipes d’accueil et d’évaluation de la personne en situation de handicap.
    • Des temps d’échange au niveau départemental, réunissant tous les acteurs mobilisés autour de la pratique parasportive, seront organisées une à deux fois par an afin de renforcer le dialogue sur les territoires et de faire mieux connaître les initiatives existantes.

Une pratique parasportive plus diverse dans tous les lieux de vie 

  • Soutenir financièrement les établissements et services médico-sociaux (ESMS) accueillant des jeunes dans le cadre du soutien au déploiement des 30 minutes d’activités physiques quotidiennes, via les Agences Régionales de Santé (ARS).
    De son côté, le CPSF met en place, depuis 2020, un dispositif appelé “ESMS&CLUBS“. Ce dispositif qui permet de mettre en lien des clubs sportifs et des établissements médico-sociaux qui n’ont pas de contacts réguliers afin d’impulser des actions de découverte des pratiques parasportives et d’accompagner leur pérennisation.
  • Renforcer, via l’ANS, le soutien financer à l’action des fédérations pour la pratique parasportive, à hauteur de 500 000 €.
  • Continuer à développer le programme Club inclusif sur l’ensemble des territoires. Après plusieurs mois de mise en œuvre, le MSJOP et le CPSF ont réalisé un premier bilan sur le dispositif. Aujourd’hui, les sessions de sensibilisation à l’accueil de personnes en situation de handicap dans les clubs ordinaires sont de plus en plus nombreuses sur le territoire français.

Une haute performance paralympique mieux accompagnée 

  • Lancer un plan visant à féminiser et à rajeunir la délégation parasportive française pour les trois prochaines éditions des Jeux Paralympiques. Le CPSF et l’ANS ont annoncé la volonté d’atteindre plus de 40% de femmes dans la délégation française lors des Jeux Paralympiques de Brisbane 2032, soit 14% de plus qu’aux Jeux de Paris 2024 (26%).
  • Renforcer la promotion et la diffusion de l’outil Réglo’Sport. Cet outil développé par le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et le CPSF a pour finalité de participer à la lutte contre les violences, verbales, physiques et sexuelles dans le milieu du sport.
  • Inciter les médias à intégrer plus de retransmissions sportives consacrées au parasport et aux acteurs du monde au handicap. Pour ce faire, le CNOSF a annoncé lors de l’atelier que plus de 25% des compétitions diffusées sur Sport en France seront consacrées à des paradisciplines. De son côté, la troisième édition de « Jouons ensemble », opération de l’ARCOM, aura lieu du 2 au 8 octobre 2023. Son l’objectif est d’inciter les médias audiovisuels, télévisions et radios, à intégrer plus de retransmissions sportives, consacrées au parasport et aux acteurs du monde du handicap. A titre d’exemple, l’Equipe a annoncé lors de l’atelier la diffusion de la Coupe du Monde de rugby fauteuil.
  • Conditionner les subventions apportées aux organisateurs par la Délégation Interministérielle aux Grands Evènements Sportifs (DIGES) à l’organisation d’une démonstration ou d’une initiation parasportive durant tous les événements sportifs à l’avenir. Une section « accessibilité » sera créée dans les dossiers de subvention DIGES, afin d’évaluer en amont de la décision de soutien les efforts déployés par l’organisateur.

Une conférence permanente du parasport, instance co-présidée par la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, la Ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap et la présidente du CPSF, sera organisée en octobre prochain afin de faire le suivi de ces différentes mesures.

 

Source : Communiqué de presse Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques