Para escalade Pictogramme Para escalade

#Force #Vitesse #Souplesse

À propos

L’escalade est une pratique et un sport consistant à progresser le long d’une paroi pour atteindre le haut d’un relief ou d’une structure artificielle par un cheminement appelé voie, avec ou sans aide de matériel. C’est l’art de se déplacer dans un plan plus ou moins vertical à la seule force de son corps.

Depuis de nombreuses années, l’escalade est pratiquée en falaise, en montagne, sur des blocs ou sur des SAE (Structures Artificielles d’Escalade) par des personnes atteintes d’handicaps physiques, mentaux ou sensoriels. On l’appelle la para escalade.

La para escalade permet le plaisir d’une nouvelle gestuelle et d’une activité physique très complète où de nombreux handicaps peuvent être compensés ; on y développe la maîtrise de soi, avec souvent des conséquences positives sur l’approche de nombreux obstacles de la vie quotidienne. La para escalade permet aujourd’hui des pratiques variées pour de nombreux handicaps. Chaque handicap est différent et demande une étude particulière.

Les règles : 

Les mêmes règles de sécurité de base que pour les valides doivent être respectées : vérification de l’adaptation du baudrier, de l’encordement et de l’assurage, parade au pied des voies, surveillance de l’environnement en milieu naturel. Cependant, certains aménagements pédagogiques doivent être respectés  : insister sur la position de l’assureur, éventuellement le caler pour éviter des déséquilibres ; pour les déficients visuels, travailler sur une description des prises et un entraînement à l’exploration tactile ; pour les amputés, envisager les gestuelles spécifiques comme les changements de pieds…

L’important est de permettre la pratique, ce qui peut conduire à adapter certaines règles dans un premier temps pour des raisons fonctionnelles et à élargir la gamme des activités proposées, mais l’objectif est de revenir rapidement aux règles classiques pour permettre l’intégration aux autres.

En compétition, l’escalade est habituellement pratiquée sous trois formats différents : le bloc, la vitesse et la difficulté. Depuis quelques années, pour des raisons pratiques et de gestion de la sécurité, la difficulté est le format de choix des compétitions de para escalade.

Le matériel :

Le matériel utilisé dans le cadre de la pratique de la para escalade correspond en grande partie à celui de la pratique de l’escalade : baudrier, corde, chaussons d’escalade, casque en milieu naturel, vêtements permettant l’aisance… Toutefois, certaines adaptations liées aux situations de handicap peuvent être mises en place :

  • Éventuellement prothèses ou orthèses spécifiques pour les personnes amputées et hémiplégiques.
  • Protections des mains pour les activités sur corde. Protections des genoux, coudes et hanches si fragilité ou insensibilité.
  • Aides techniques : Bâtons de marche (réglables, et avec dragonnes) en cas de pratique en plein air.
  • Mousquetons de préhension et de maniement aisé (grande ouverture).
  • Pour les non ou mal-voyants : ajouter des repères tactiles de proximité de points d’assurage ou de prises ; en SAE utiliser des prises de couleurs très voyantes ; sinon guidage oral par l’assureur ou un grimpeur à proximité. Il existe des systèmes de guidage sonore.

Selon le type de handicap, le support d’escalade peut être ajusté : cela peut se faire dans une salle spécialement aménagée ou sur un site naturel facilement accessible, doté de voies simples. Une inclinaison adaptée (par exemple, une dalle inclinée) et des prises ergonomiques permettent de faciliter l’initiation à la pratique.

Le para escalade en France :

Le para escalade se pratique en loisir ou en compétition au sein des clubs de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade. Pour la première fois, la para escalade sera au programme des Jeux Paralympiques de Los Angeles 2028.

Contact :

Hélène LE ROUGE – h.lerouge@ffme.fr

Handicaps concernés

  • Handicap visuel
  • Handicap auditif
  • Handicap physique

Catégories ou compétitions

  • B1 à B3

    Athlètes avec une déficience visuelle.
    Les athlètes portent un masque opaque et sont accompagnés par un guide dans l'aire de compétition. Ils utilisent un moyen de communication portatif pour communiquer entre eux.

  • AL1 ou AL2

    Athlètes avec une déficience aux membres inférieurs.
    Le port d'une prothèse est laissé au libre choix de l'athlète.

  • AU2 et AU3

    Athlètes avec une déficience aux membres supérieurs.
    Dans cette catégorie, l'utilisation d'une prothèse est interdite.

  • RP1 à RP3

    Athlètes avec une force et une mobilité limitée.

Fédération(s)