4 septembre 2024

Sébastien Reig, kiné de l’équipe de France de para badminton : “Un travail au quotidien, avec chaque athlète”

Derrière les médailles et les exploits, des hommes de l’ombre travaillent chaque jour pour mettre les athlètes dans les meilleures dispositions. Qu’ils soient entraîneurs ou médecins, ils accompagnent les sportifs au quotidien pour leur permettre de performer : c’est le rôle Sébastien Reig, kiné de l’équipe de France de para badminton.

Lucas Mazur, Charles Noakes, Faustine Noël… Avec deux médailles d’or et une de bronze, le para badminton a fait exploser La Chapelle Arena lors de ces Jeux Paralympiques. Dans une ambiance bouillante, les badistes se sont surpassés… et leur staff aussi. Ces trois médailles, ce sont celles de toute une équipe, qui suit les para athlètes chaque jour, afin de leur permettre d’aller chercher leur rêve : un titre paralympique à Paris. Sébastien Reig faisait partie de ces hommes de l’hombre : kiné pour l’équipe de France de para badminton, il revient sur son rôle dans ces Jeux. 

“Préparer les athlètes, mais gérer les bobos du quotidien aussi” 

“Cela fait quatre ans que je suis ces gars-là, c’est génial ce qu’ils ont fait.” Encore sur son nuage, Sébastien Reig savoure ces Jeux, “c’est un immense honneur de côtoyer ces personnes.” En quatre ans, le kiné de l’équipe de France a tissé des relations particulières avec les para athlètes : des rapports de travail, en premier lieu, mais aussi de vraies attaches, “ je les considère aussi comme des amis”, reconnaît-il. 

S’il est kiné, Sébastien Reig est aussi classificateur. “Il y a plusieurs catégories, WH1 et WH2 en fauteuil, SL3 et SL4 pour les membres inférieurs, SU5 pour les membres supérieurs et SH6 pour les personnes de petite taille.” Mais, pendant la période des Jeux Paralympiques, il est surtout concentré sur son statut de kiné : “on doit être le plus disponible possible, pour effectuer le meilleur suivi. On doit préparer au mieux les para athlètes, mais aussi gérer les bobos du quotidien. Pour ces Jeux, on avait plus de moyens grâce au Comité Paralympique et Sportif Français, ç’a donné un grand confort pour les joueurs.” 

Valides ou para ? “C’est très similaire” 

Préparer les badistes avant les Jeux… mais aussi pendant. En jour de compétition, il faut être encore plus attentifs à la forme physique de l’athlète : “On fait de la récupération active entre chaque match” explique-t-il, “quand la finale de Charles Noakes a eu une heure de retard, il a fallu s’adapter et continuer à travailler avec lui pour qu’il arrive dans les meilleures dispositions.”

Mettre en valeur notre sport

Avant d’être dans l’équipe de para badminton, Sébastien Reig a travaillé avec de nombreuses équipes, dont les rugbymen de l’USAP. Qu’il s’agisse des valides ou de para athlètes, “les soins de récupérations sont extrêmement similaires; forcément, on fait du cas par cas, mais il n’y a pas de grandes différences” précise le kiné. 

Maintenant, place à l’après-Paralympiques pour l’équipe du para badminton : “J’espère que ces médailles ont permis de mettre en valeur notre sport, ont mis en lumière les différentes situations de handicap” confie Sébastien Reig, “c’est tout un héritage qui, j’espère, va rentrer dans la vie quotidienne !”