6 septembre 2012

Pas de médaille pour la voile

Après une longue matinée d’attente, c’est à 13h50 pétante que les trois coups de pistolet annonçant l’annulation de la journée ont résonné, entraînant un profond abattement dans le camp français. Les skippers tricolores, tous deux 4èmes du général, auraient en effet donné n’importe quoi pour aller sur l’eau et jouer leur chance aujourd’hui. Malheureusement, le vent en a décidé autrement et le plus déçu est sans doute Bruno Jourdren qui termine à … zéro point du podium en Sonar. « Quand tu ne peux pas régater alors que tu es à égalité de points du bronze et à deux points de l’argent, c’est un peu les boules ! » lâche Bruno alors que Damien Seguin, lui aussi 4ème en 2.4 avoue qu’il va « mettre un peu de temps à digérer » cette médaille en chocolat alors que seul l’or avait de la valeur à ses yeux. Pour le porte drapeau de l’équipe de France, ultra favori avant ces Jeux, cette contre performance s’explique surtout par la réclamation à son encontre le premier jour et qu’il a trainé comme le pansement du Capitane Haddock toute la semaine au gré des réexamens et des réouvertures. « Forcément, j’y pensais tout le temps » souligne Damien qui a passé- en moyenne – une heure et demie tous les soirs à essayer de convaincre le jury de revenir sur sa décision.

Malgré, ou à cause de, ces résultats, Bruno Jourdren et Damien Seguin ont décidé de poursuivre dans le sport paralympique. « On va établir un programme pour prendre notre revanche dans quatre ans ! » annonce Bruno qui s’apprête pour l’instant à reprendre la barre de son 40 pieds alors que Damien – qui navigue également en 40 pieds – participera à l’automne à une régate en 2.4. « Il reste du travail pour la voile paralympique en France et je veux continuer à en être moteur » explique Damien avant de poursuivre : « mon but est d’amener des jeunes à pratiquer, que ce soit en haut niveau ou en loisir pour que les sélections soient plus disputées qu’aujourd’hui ».

Le porte drapeau de l’Equipe de France va demain se rendre à Londres pour soutenir les athlètes français encore en compétition mais il considère d’ores et déjà ce rôle comme « une expérience extraordinaire » et salue l’engouement fabuleux des Anglais pour les sports paralympiques : « C’est un événement qui, maintenant, se suffit à lui-même et c’est une vraie satisfaction ».