L’IPC annonce la réintégration de la Russie
Le 8 février 2019, le Comité Paralympique International (IPC) et son président Andrew Parsons ont annoncé, au cours d’une conférence de presse la levée, sous conditions, de la suspension du Comité Paralympique de Russie (CPR) au 15 mars 2019.
Le Conseil d’Administration du Comité Paralympique International (IPC) a décidé de lever la suspension du Comité Paralympique Russe (RPC) qui durait depuis 29 mois. L’IPC a estimé que le RPC avait rempli 69 des 70 conditions demandées pour sa réintégration.
Sanctionnée par l’IPC suite à la publication d’un rapport sur le dopage dans le sport russe, la Russie n’avait pas pu prendre part aux Jeux Paralympiques de Rio en 2016, ni en 2018 pour les Jeux Paralympiques d’hiver à PyeongChang.
Après une période de suspension de 29 mois, l’IPC a pris la décision de réintégrer le Comité Paralympique de Russie aux compétitions internationales.
Andrews Parsons, président de l’IPC, a ainsi déclaré :
En août 2016, la suspension du Comité Paralympique de Russie était nécessaire et proportionnée pour assurer un sport propre, aux vues de la situation à laquelle nous étions confrontés.
Vingt-neuf mois plus tard, le conseil d’administration de l’IPC est fermement convaincu que le maintien de cette mesure n’est plus nécessaire.
Au cours de sa suspension, le CPR a mis en oeuvre des mesures qui donnent à l’IPC l’assurance qu’il s’agit désormais d’une organisation très différente qu’avant Rio 2016.
Les critères que le Comité Paralympique de Russie a remplis au cours de sa suspension couvrent des domaines comme la gouvernance, les procédures ou encore les pratiques :
- la mise en place d’un programme d’essais robuste pour les para athlètes russes sous la supervision étroite de l’AMA,
- le lancement d’un nouveau programme d’éducation antidopage destiné aux athlètes et entraîneurs paralympiques,
- des réformes de la gouvernance selon lesquelles aucun fonctionnaire national ne peut être nommé au sein du CPR,
- l’introduction d’un nouvelle ligne téléphonique de dénonciation, grâce à laquelle les athlètes, les entraîneurs et les officiels peuvent signaler leurs soupçons en matière de lutte contre le dopage,
- la mise à jour et la finalisation de ses règles antidopage.
Sur les 70 conditions demandées pour la réintégration du RPC, seul le critère d’acceptation du rapport McLaren* par la Russie n’a pas été rempli.
« Notre conseil d’administration a conclu avec déception que la Russie n’accepterait probablement jamais ce rapport ». (…) « Néanmoins, bloquer la réintégration de la Russie sur cette base ne nous paraissait pas juste. Nous devons aller de l’avant et trouver des solutions pour protéger l’intégrité du sport paralympique, reconnaitre les réformes significatives du RPC et permettre au RPC de se conformer à ses obligations en tant que membre de notre organisation ».
*Enquête indépendante commandée par l’AMA (Agence Mondiale Antidopage)
Parsons a ajouté que l’IPC estimait que la Russie «n’accepterait probablement jamais» le rapport McLaren et qu’une suspension illimitée serait préjudiciable aux athlètes du pays.
L’IPC surveillera les sports paralympiques russes jusqu’au moins en 2022, imposera des tests de dépistage supplémentaires aux athlètes et pourra immédiatement suspendre de nouveau le pays s’il ne respecte pas les conditions nécessaires à leur complète réintégration. Celles-ci incluront une suspension automatique si l’Agence mondiale antidopage décide que l’agence antidopage nationale russe ne respecte pas les règles internationales.
Le Comité paralympique russe a cependant salué cette annonce :
Même si elle nous semble tardive et conditionnelle, elle nous permettra néanmoins de résoudre les principaux problèmes de la préparation et de la participation des équipes russes aux XVIe Jeux paralympiques à Tokyo» en 2020, a affirmé le comité russe, qui ajoute que les critères de l’IPC lui paraissent acceptables dans l’ensemble.