L’argent ne fait pas le bonheur…
Onze médailles en deux jours, 6 d’argent et 5 de bronze… Ambiance morose dans les bureaux du staff de la Délégation française en cette nuit qui précède la clôture de l’aventure paralympiques 2012. Avant même la dernière matinée de compétition, avec le marathon et les finales de rugby et football à 7, le classement des Nations est tombé comme un couperet sur les tricolores, au terme d’une dixième journée qui résume bien ces Jeux. La France est seizième ce soir, au seul classement qui fait référence, celui du nombre de médailles d’or, occultant toutes les autres. Le cumul des 45 médailles remportées, arrachées parfois, qui la placerait au 8ème rang mondial en nombre de médailles, ne suffit pas à donner le sourire, même si la Pologne est actuellement installée à cette neuvième place tant espérée, en totalisant une petite dizaine de médailles en moins que la France, mais avec 6 d’or en plus…
Cette équipe là est venue déterminée, pour gagner, à l’image des grands champions que sont Arnaud Assoumani, Damien Seguin ou encore Thu Kamkasomphou, champions déchus et déçus de n’avoir pu offrir à la France le meilleur, l’or. Cette équipe là assume son bilan dans une compétition qui a franchi un cap, avec un niveau de compétitions extrêmement relevé, des récompenses mieux réparties entre les Nations, hormis la Chine qui truste les médailles, avec également des concurrents découverts aux Jeux, absents des rendez-vous internationaux…
Les athlètes français ne sont pas venus à Londres pour simplement « bien faire », faire de leur mieux, ou battre des records, ce qu’ils ont fait très souvent, mais bel et bien pour toucher l’excellence, la première marche de chaque podium. Le classement est sans appel, malgré des médailles d’argent et de bronze qui ont certainement plus de valeur aujourd’hui que lors des paralympiades précédentes, l’Equipe de France est amère face à ce classement. Car si son collectif est d’or, les médailles ne brillent pas assez pour elle…