L’accessibilité et la prévention : les maîtres-mots du Club France
Depuis le 29 août, le Club France accueille de nombreux visiteurs pour célébrer les Jeux Paralympiques. Un lieu de fête et de rassemblement, qui a nécessité des aménagements en termes de sécurité et d’accessibilité. Pour cela, un grand travail a été réalisé par le Comité Paralympique Sportif Français (CPSF) et ses partenaires.
“La Révolution de l’accessibilité”, voilà les mots d’Andrew Parsons, président du Comité International Paralympique, lors de la cérémonie d’ouverture de ces Jeux. Le Brésilien avait un souhait : que cet évènement perdure dans le temps et devienne un exemple sur les questions d’accessibilité. Ce rêve, il commence déjà à Paris… et avant tout au Club France. Plus grande fanzone de ces Jeux, la Grande Halle de La Villette se devait d’être exemplaire : beaucoup de travail a été fait dans ce sens.
Accueillir le public dans les meilleures conditions
Pendant plusieurs mois, les équipes du CPSF, en collaboration avec le CNO et l’agence de production MCI, se sont penchées sur le sujet de l’accessibilité afin de rendre l’expérience Club France la plus agréable possible pour toutes les personnes en situation de handicap. “Dans un premier temps, il y a tous les cheminements au-dessus des pavés pour simplifier les accès, notamment pour les personnes en fauteuil roulant, détaille Juliette Givernaud Girau, responsable de l’accessibilité avec Habd-Eddiane Sebiane. Nous avons également placé des éléments contrastés pour les personnes qui ont une déficience visuelle ou tout simplement pour faciliter les repérages des cheminements.” Une fois à l’intérieur de la Grande Halle, les personnes ayant une Carte Mobilité Inclusion ou qui sont en fauteuil roulant, peuvent également avoir accès à une plateforme surélevée et des passerelles en hauteur pour profiter du spectacle.
Outre les questions de mobilité, des dispositifs ont été mis en place pour les personnes ayant des problèmes de compréhension. “Tous les soirs, des interprètes en Langue des Signes Française sont présents pour traduire les discours et célébrations. Les prises de parole sont également retranscrites à l’écrit sur un écran géant” indique Juliette. Enfin, pour celles et ceux qui seraient gênés par le monde, le bruit et qui auraient besoin de s’isoler pour retrouver un peu de calme, une salle d’autorégulation est mise à disposition. Tout comme du matériel consigné : fauteuils, casques anti-bruit, tableau de communication alternative, boucles à induction magnétique (BIM)... Un projet qui n’aurait pas été possible sans l’aide des partenaires et notamment de l’Agefiph.
Sensibiliser et prévenir
Les volontaires ainsi que les chefs d’équipes des agents de sécurité ont donc été sensibilisés à tous les dispositifs afin d’aiguiller le mieux possible les personnes en demande. La prévention en fait aussi partie et est essentielle, assure Valentine Duquesne, en charge du dossier. “Nous avons installé trois zones refuges, une qui se trouve au stand du CPSF, une autre qui est celle de la Croix-Rouge et nous avons également placé des signalétiques autour des bars.”
Pour être le plus réactif possible, deux référents sont toujours sur site. “Ils sont joignables par téléphone, mais aussi via un dispositif qui s’appelle Safer. Il s’agit d’une application qui permet d’envoyer une alerte en cas de problème.” Plusieurs affiches, avec un QR Code, ont été collées au Club France pour présenter l’application au grand public. “Grâce à un système de géolocalisation, nous pouvons venir en aide aux victimes rapidement. Tous les bénévoles ont été sensibilisés, avec l’aide de l’association, France Victimes, sur les gestes, les mots et les réactions à avoir, dans le cas où une victime viendrait les voir pour leur demander de l’aide”, rapporte Valentine Duquesne. France Victimes met aussi à disposition ses compétences tout au long des Jeux pour assurer un suivi individualisé, pour les personnes qui en auraient le besoin.
Pour que le souhait d’Andrew Parsons soit exaucé, il faut dorénavant que ces mesures d’accessibilité et de prévention deviennent une norme. Juliette Givernaud Girau conclut : “Il faut banaliser, normaliser tous ces dispositifs, et plus encore, dans le futur.”