2 septembre 2012

Julien Casoli du bronze qui vaut de l’or !

Un peloton compact à 400 mètres de l’arrivée après une course du 5000m fauteuil T54 plus que tactique où personne n’a voulu faire le travail pour l’autre. Et puis le Britannique Weir fait trembler  le Stade Olympique en portant une attaque qui fait brandir l’Union Jack à chacune des mains présentes dans l’enceinte. Julien Casoli est au contact à la corde et ne lâche rien.

A la sortie du dernier virage, il se décale pour aller au bout de son aventure. Lui, le dernier vainqueur du Marathon de Paris en fauteuil, le petit dernier des forçats de la route, dans une discipline où il faut prendre le temps de bien mûrir soi-même avant d’ aller cueillir le fruit de tous les espoirs. Oui, il se décale car il y a quelque chose à aller chercher.

Alors, les gants poussent sur la gomme des roues, à un rythme effréné. L’or est trop loin, l’argent s’envole, le bronze s’offre. Mais pour cela il faut battre le Suisse Hug, au palmarès incroyable, et s’arracher pour jeter le fauteuil sur la ligne. Julien Casoli le sait. Il le fait. Il franchit la ligne avec 8 centièmes d’avance sur son adversaire dépité. Il peine à reprendre son souffle mais il sait que la médaille est là. Il est temps de s’enrouler dans la bannière star de la soirée.