Handi-aviron, une équipe qui ne manque pas de promesses
L’équipe de France handi-aviron n’a jamais aimé le gaspillage. A l’occasion des Championnats du Monde à Amsterdam (24-31 août), elle avait engagé trois bateaux. Ils ont tous atteint la finale. Deux d’entre eux y ont décroché une médaille, ce jeudi en fin d’après-midi, sur le plan d’eau de Bosbaan. Un taux de réussite qui force le respect.
La première des deux était très attendue, prévisible à force d’être habituelle. Perle BOUGE et Stéphane TARDIEU ont déjà collectionné trois médailles aux Championnats du Monde, depuis 2010 et leur première saison internationale en deux de couple mixte tronc et bras. En argent, dans tous les cas. A Amsterdam, ils espéraient l’or et n’en faisaient pas mystère. Mais ils ont trouvé plus fort qu’eux, une nouvelle fois. La victoire est revenue aux champions du monde en titre, les Australiens Kathryn ROSS et Gavin BELLIS, les maitres de la discipline. Un succès logique, sans contestation, acquis au terme d’une finale qu’ils ont dominée du premier au dernier coup de pelle.
A la déception de cette médaille d’argent, leur quatrième consécutive, les deux rameurs français ont rapidement préféré la fierté de confirmer leur statut mondial dans une discipline toujours plus relevée. “Ils étaient les plus forts” admet Stéphane TARDIEU. “Ils sont partis tout de suite à une cadence plus rapide que nous sans que nous puissions revenir. Mais nous sommes en forme, nous avons réussi une course pleine. L’an passé, nous étions très proches d’eux malgré une fausse pelle et nous en avions eu des regrets. Cette fois, il est difficile de se montrer très déçus.”
Guylaine MARCHAND et Antoine JESEL n’ont posé aucun bémol sur leur bonheur d’avoir décroché la médaille de bronze en deux de couple jambes, tronc et bras, derrière l’Ukraine et l’Australie. Les deux Français font équipe depuis seulement quelques mois. Ils disputent à Amsterdam leur premier Championnat du Monde. “Une première médaille, et une très belle médaille” savoure Antoine JESEL, engagé dans le quatre de pointe mixte jambes, tronc et bras aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012. “Nous avons réalisé une très belle course, en appliquant les consignes du coach. Il nous fallait prévoir une nouvelle stratégie pour faire face à des adversaires nouveaux, notamment les Australiens, connus pour partir très vite. “
Guylaine MARCHAND, l’une des moins expérimentées du collectif français, ne cache pas son plaisir. “Notre victoire à Aiguebelette cette saison en Coupe du Monde reste mon plus beau souvenir” dit-elle. “Mais cette médaille de bronze est magnifique, surtout pour un duo aussi récent. Je suis très heureuse de faire équipe avec Antoine, nous avons beaucoup travaillé, mais ça valait le coup.”
Pour le troisième bateau français, le quatre de pointe mixte jambes, tronc et bras, la marche était un peu trop haute. Anne-Laure FRAPPART, Céline AUBERT, Fabien SAINT-LANNES, Guillaume LEMIRE et leur barreuse, Lise JOUBERT, avaient pour objectif d’atteindre la finale A. Ils y sont parvenus pour leur première participation aux Championnats du Monde. Monter sur le podium n’est pas encore tout à fait dans les cordes d’un bateau formé seulement cette saison, mais leur sixième place, à distance du trio de tête (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Italie), ne manque pas de promesses.
Source : Fédération Française des Sociétés d’Aviron
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© Sandra Flao