16 mars 2022
Bilan Jeux Paralympiques de Pékin 2022
La flamme s’est définitivement éteinte ce dimanche 13 mars 2022 à l’issue de la cérémonie de clôture dans le mythique Stade olympique de Pékin. Des Jeux marqués par un contexte géopolitique difficile, une pandémie et des conditions sanitaires drastiques, mais une XIII édition réussie et très bien orchestrée par le Comité d’organisation. Arthur Bauchet, roi de ces Jeux Paralympiques, avec quatre médailles dont trois titres glanés, s’est vu naturellement confier le drapeau tricolore par Benjamin Daviet pour clore cette aventure chinoise.
La délégation tricolore conserve sa 4ème place au classement des nations acquise à PyeongChang en 2018, avec 7 titres, 3 médailles d’argent et 2 en bronze. La Chine aura dominé l’événement en trustant 61 podiums, dont 18 titres, devant la délégation ukrainienne avec 29 médailles (8 titres) et enfin le Canada qui monte sur la 3ème marche, avec 25 médailles dont 8 en or.
Des joies, des peines, des frustrations, des succès, l’équipe de France est passée par toutes les émotions pendant ces 10 jours de compétition.
« Toutes les médailles de nos leaders ont été obtenues à la force de leurs tripes. On a vu Arthur Bauchet au bout de lui-même dans l’aire d’arrivée, la manche incroyable de super G de Marie Bochet après sa déconvenue sur la descente, Maxime Montaggioni qui a rebondi après sa désillusion sur le SnowboardCross, Cécile Hernandez qui n’était pas dans sa catégorie, Benjamin Daviet qui fait des courses impressionnantes après ses deux biathlons manqués… » Christian Fémy, directeur des sports d’hiver de la Fédération Française Handisport.
Toutefois, et c’est un fait, le nombre total de médailles est en deçà des espérances. Pour rappel, les tricolores étaient rentrés de PyeongChang avec le même nombre de titres, mais avec 20 médailles au compteur en 2018.
« On a limité les dégâts parce qu’il y a eu des titres et que le classement se fait au nombre de titres » explique Jean Minier, chef de mission. « Mais la réalité est qu’à ce jour, nous avons quasiment deux fois moins de médailles qu’en 2018. « Il faut honnêtement dire que ce n’est pas ce que l’on attendait mais les sportifs ont fait tout ce qu’ils ont pu et il faut vraiment saluer leurs performances Ce que nous pouvons observer c’est que beaucoup de nations arrivent avec des jeunes (allemands, canadiens, chinois). Nous n’avions que 2 féminines encore une fois, il y a ici quasiment autant d’épreuves et de médailles à distribuer chez les femmes que chez les hommes. Nous n’avons que deux sportifs en ski nordique alors qu’il y a énormément de médailles distribuées. L’objectif sur le long terme est d’essayer de trouver des féminines et attirer de nouveaux compétiteurs. »
Un bilan qui va au-delà du nombre de médailles pour Christian Fémy, qui souligne la présence d’une relève ayant largement répondu à la commande (près de 50% se faisait ses premières armes aux Jeux Paralympiques).
« C’est vrai que ce bilan comptable n’est pas totalement en adéquation avec le potentiel de l’équipe. Peut-être que les sportifs n’ont pas forcément tous réussi à faire les résultats qu’ils sont capables de faire. Mais derrière les leaders, tous ceux que l’on a emmenés à Pékin ont répondu largement à la commande, à l’image d’Oscar Burnham qui signe une 7e place, Lou Braz-Dagand qui entre dans les TOP 10, Jules Segers qui réalise son meilleur résultat jamais atteint en coupe du monde. Je regrette la blessure de Laurent Vaglica qui n’a pas pu exprimer son talent habituel. Mathias Menendez-Garcia confirme son meilleur niveau actuel. On a vraiment une très belle équipe et je tiens à saluer tout l’encadrement, technique, médical, para médical, qui a permis à nos sportifs de s’exprimer au plus haut-niveau. »
Le changement sur cette paralympiade ? L’équilibre au niveau de la répartition des titres sur les trois disciplines « Ce qui est vraiment remarquable c’est que les médailles d’or sont équitablement réparties sur les trois disciplines (3 en alpin, 2 en nordique, 2 en snowboard). C’est une nouveauté et cela souligne l’important travail de la FF Handisport pour développer la performance dans chacun de ces sports. »
Une organisation maitrisée dans un contexte difficile salué par le chef de mission, Jean Minier.
« Ce que je retiendrais, c’est que ça fait deux nations asiatiques qui réalisent des Jeux très compliqués coup sur coup et qui les organisent très bien. Sur l’aspect logistique, organisationnel, c’était extrêmement bien rodé ici et l’événement a été à la hauteur de l’enjeu pour les sportifs… »
Les médailles françaises
7 MÉDAILLES D’OR
Arthur BAUCHET (Debout) – Ski alpin Descente
Arthur BAUCHET (Debout) – Ski alpin Super Combiné
Arthur BAUCHET (Debout) – Ski alpin Slalom
Benjamin DAVIET (Debout) – Ski de fond KO Sprint
Benjamin DAVIET (Debout) – Biathlon individuel 12,5km
Cécile HERNANDEZ (SB-LL2) – Snowboard Cross
Maxime MONTAGGIONI (SB UL) – Snowboard Banked Slalom
3 MÉDAILLES D’ARGENT
Marie BOCHET (Debout) – Ski alpin Super Géant
Benjamin DAVIET (Debout) – Ski de fond moyenne distance (Style libre)
Benjamin DAVIET, Anthony CHALENÇON, les guides Brice OTTONELLO et Alexandre POUYÉ – Ski de fond Relais Open 4 x 2,5 kms
2 MÉDAILLES DE BRONZE
Arthur BAUCHET (Debout) – Ski alpin Slalom Géant
Hyacinthe DELEPLACE (Déficient visuel), guide Valentin GIRAUD-MOINE – Ski alpin Descente
Tous les résultats
> https://www.paralympic.org/beijing-2022/results
Classement des nations
1 – Chine : 61 médailles (18 or, 20 argent, 23 bronze)
2 – Ukraine : 29 médailles (11 or, 10 argent, 8 bronze)
3 – Canada : 25 médailles (8 or, 6 argent, 11 bronze)
4 – France : 12 médailles (7 or, 3 argent, 2 bronze)
5 – USA : 20 médailles (6 or, 11 argent, 3 bronze)
6 – Autriche : 13 médailles (5 or, 5 argent, 3 bronze)
7 – Allemagne : 19 médailles (4 or, 8 argent, 7 bronze)
8 – Norvège : 7 médailles (4 or, 2 argent, 1 bronze)
9 – Japon : 7 médailles (4 or, 1 argent, 2 bronze)
10 – Slovaquie : 6 médailles (3 or, 3 bronze)
Intégralité du classement
https://www.paralympic.org/beijing-2022/results/medalstandings
