Athlétisme : Marie-Amélie Le Fur bronze à Londres et ça lui va bien
Non elle n’est pas triste. Non elle n’est pas en colère. Bien au contraire. C’est son sourire radieux qui illumine la zone mixte réservée aux interviews. Ok, avec 5m14 elle est loin de son record du monde du saut en longueur établit cette année (5m43), mais dites-moi un record du monde, ça ne se bat pas tous les jours.
C’est trop tendue que Marie-Amélie Le Fur à sauté lors de ses trois premiers essais. Une planche d’appel du mauvais pied pour un petit 4m79 au 3e essai, c’est très moyen. Et puis la Tourangelle se libère enfin, en apprenant que, définitivement, elle fait partie des huit meilleures pour un bonus supplémentaire de trois sauts.
Il faut dire que deux catégories de handicap sont mélangées, les amputés tibiales et les fémorales et toutes les performances de ce petit monde sont transformées en points à la table de cotation. Alors pour rester sur la boîte à breloques, il faut parvenir à se lâcher. C’est au 6e essai qu’elle y parvient en atterrissant dans le bac à sable à 5m14. Le bronze est acquis. L’argent et l’or sont trop loin. Mais elle est “enfin” entrée dans la compétition et de belle manière.
Marie-Amélie Le Fur : “Je ne suis vraiment pas déçu même si la performance est un peu en-dessous de ce que j’espérais. J’étais stressée et en plus avec ce vent tourbillonnant, je n’ai pas eu de bonnes marques tout de suite
. Maintenant, il y a le 100m de ce soir à préparer et cette médaille est le meilleur moyen de le faire”.