4 septembre 2012

Athlétisme : Assia El’Hannouni entre dans l’Histoire

2004, 2008, 2012 ! Trois médailles d’or paralympiques sur le 400m T12 mal voyant. Assia El Hannouni entre dans l’Histoire de l’athlétisme français en devenant la première athlète, homme et femme confondus, à conserver un titre à trois reprises et trois fois de suite. Pour les amoureux de statistiques, c’est aussi sa septième médaille d’or et sa neuvième au total. A présent, on dit tous MADAME El’Hannouni.

Assia El Hannouni (© D.Echelard)Au terme d’une course intense avec un chrono de 55”40 à la clé, l’athlète de l’US Créteil entraînée à l’INSEP par Bruno Gajer a enflammé la délégation tricolore venue en nombre pour se dire “on y était” ! Partie sur des bases très élevées afin de mettre la pression sur ses adversaires, la Française attaque le virage en tête et semble voler vers la victoire sans souci. Mais les jambes deviennent dures aux 300 mètres, l’acide lactique rempli les muscles et l’Ukrainienne Oxana Botorchuk revient sur ses talons en ne lâchant rien. Mais Assia El Hannouni ne lâche rien non plus, elle puise dans ses réserves de grande championne. De vraie championne. Il reste trente mètres puis vingt. Le clan français est crispé puis finalement se libère quant elle franchit la ligne en vainqueur. L’Ukrainienne a coincé.

Assia El Hannouni se met à genoux, tape le sol de joie. Elle se lève puis s’en va prendre le drapeau tricolore pour un tour d’honneur où elle fait applaudir sa bannière au public britannique qui ne demande qu’à s’enflammer. On y était et c’était beau.

Assia El Hannouni : “Je suis très heureuse, même si le temps n’est pas terrible mais il y avait du vent et ce n’était pas facile. Cela fait huit ans que je domine le 400m. Je suis contente car je pense que ma carrière va s’arrêter. Il y a deux ans ça n’allait pas. Et puis Bruno Gajer est arrivé. Grâce à lui j’arrive à prendre plus de recul. Il est comme un père pour moi. Je pleure en parlant de lui parce que voilà… Aujourd’hui je savoure qu’à 60% parce qu’il n’a pas pu venir. Enfin à 30 ans, j’arrive à faire les choses toute seule, à assumer ma différence et mon handicap grâce à lui…”

 

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