Tennis de table : Impérial Lamirault

Champion du monde et d’Europe en titre en individuel et par équipe, médaillé de bronze en individuel et d’argent par équipe à Londres en 2012, c’est peu dire si Fabien Lamirault était attendu sur cette finale du tournoi en simple classe 2. Porté par sa famille, ses amis, venus en nombre gonfler les tribunes du RioCentro, Fabien était en état de grâce, cette ultime victoire, c’était pour lui.

Guerrier, serein, combattant, impérial, Fabien Lamirault s’est offert une finale en or dans le Pavillon 3 du Riocentro. Entré tout d’abord timidement dans son match face au Polonais Rafal Czuper, Fabien a remporté le 1^er set 11/6 : « J’ai abordé le match un peu timidement, je me suis relâché par la même occasion, j’ai payé cher en 2^e set (ndlr défaite 5/11), et à 1 partout, je suis reparti à la guerre, je voulais jouer tous les coups pour les gagner. » Coaché par Christophe Durand, le Français a repris le 3^e set plus en confiance, ne lâchant rien,et déroulant devant lui un tapis vers la victoire : 11/8, 11/9. L’or était désormais acquis !

Pas de victoire sans la famille

«  J’ai beaucoup de périodes où je suis à l’extérieur de chez moi, où je ne pense qu’au ping, et je laisse ma famille un peu de côté, et pourtant il y a du monde chez moi, j’ai trois enfants. Mais quand je reviens chez moi c’est l’inverse, je mets le ping de côté et je ne pense qu’à ma famille.  La famille c’est plus qu’important, c’est primordial. »  A Rio, Fabien avait derrière lui tout son clan : sa femme, ses trois enfants, sa sœur, ses amis… « Je gagne aussi grâce à eux, ils ont été parfaits ! Et puis je pense aussi à tous ceux qui sont restés en France, notamment mon petit village de Nans les Pins (83). Ils ont carrément créé une petite fan zone dans la salle des fêtes ! »

Le par équipe dans deux jours

« J’espère que cette belle série de victoire que je suis en train de vivre depuis 2013 va durer pour l’épreuve par équipe dans quelques jours. On a gagné les Championnats d’Europe, les Championnats du Monde, maintenant il faut gagner les Paralympiques, car c’est LA compétition qu’il faut gagner donc on va chercher à ramener la petite sœur ! Je serais vraiment fier de l’offrir à mes deux potes, Stéphane Molliens et Jean-François Ducay qui n’ont pas eu la chance d’avoir des médailles en simple. »

Alors, rendez-vous dans deux jours Fabien, pour continuer à nous faire rêver, par équipe cette fois-ci !

Photos G. Picout