Sport International, la vision du CPSF
Ils sont dirigeants, experts, entraîneurs, journalistes ou athlètes. Par leur engagement, leurs actions ou leurs idées, ils font le sport international. FrancsJeux donne la parole à Emmanuelle ASSMANN, Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français.
Quelle est votre vision des Jeux Paralympiques?
Nous avons vraiment envie que la vitrine des Jeux Paralympiques et les performances de nos ambassadeurs médaillés puissent permettre le développement de la pratique en France. Nous militons au quotidien avec les Fédérations pour l’accès de la pratique au plus grand nombre quel que soit le handicap (mental, physique, sensoriel) et pour pouvoir proposer des clubs à proximité du domicile.
Quel a été l’impact des Jeux Paralympiques de Sotchi ?
Pour la première fois de l’histoire, la totalité des épreuves a été retransmise en direct sur France Télévisions ! Il y a eu une véritable étape dans la reconnaissance de la performance et de la préparation des athlètes avec notamment le marathon médiatique de Marie BOCHET lors de son retour à Paris. Le regard des jeunes en situation de handicap a également évolué pendant les Jeux de Sotchi, certains découvrant qu’ils pouvaient, eux-aussi, pratiquer le ski !
Qu’en est-il de la préparation des Jeux Paralympiques de Rio 2016?
Nous sommes allés à Rio en mai dernier avec le Comité Olympique pour découvrir les installations, pour certaines déjà bien avancées… Mais il reste encore beaucoup de choses à faire. Le canoë-kayak et l’aviron bénéficient d’un lieu idyllique en centre-ville, mais des problématiques de transport subsistent pour relier certains sites de compétition. Nous savons que Rio est une ville compliquée en matière d’accessibilité mais le Comité d’Organisation en a bien conscience; les interlocuteurs locaux sont vraiment à notre écoute et ont à cœur de montrer ce qu’ils peuvent faire pour les Jeux Paralympiques.
La candidature de Paris pour les Jeux de 2024?
Je suis vraiment contente que le CFSI (Comité Français du Sport International) et le CNOSF nous aient intégrés dès l’origine dans la réflexion sur cette candidature car je pense qu’il est fondamental qu’elle soit unie avec un esprit commun pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, comme cela s’est produit pour Londres. Des personnes du mouvement paralympique sont intégrées dans chacun des 12 groupes de travail. Cette réflexion est importante pour le développement du paralympisme en France et se lancer dans la candidature signifierait une accélération dans la mise en accessibilité des transports parisiens.