16 mars 2014

Sotchi 2014 – Jean Minier : Une revanche au goût de victoire !

Jean Minier, Directeur Technique National de la Fédération Française Handisport, nous dresse son bilan de ces XIes Jeux Paralympiques.

 

5e place au classement des nations, 12 médailles dont 5 en or, en tant que DTN, c’est la satisfaction du travail accompli ?

Oui, bien sûr, même si je sais que le bilan aurait peu être encore meilleur, si Nicolas Berejny et son guide Gregory avaient été de la partie (ndlr : Nicolas Berejny s’est blessé quelques semaines avant le départ et n’a pas pu faire le déplacement à Sotchi).

 

Comment expliquez-vous cette réussite ?

Nous avons fait le choix d’une équipe resserrée pour créer une dynamique de performance sportive, et cela a fonctionné. Je tire un grand coup de chapeau à l’encadrement, dont nous savions que la disponibilité allait être primordiale. Et elle l’a été, car la neige était difficile, nous avons vécu deux journées sans médailles, le climat n’a pas aidé… Notre stratégie a été payante, c’est une grande satisfaction aujourd’hui !

 

Cette réussite française, ce fut celle d’une équipe, mais aussi de grands athlètes…

Bien sûr quelques athlètes sortent du lot, Marie Bochet et Vincent Gauthier Manuel, au delà de leurs performances sportives, ont tiré tout le monde vers le haut. Leurs qualités humaines sont exceptionnelles, nous avons une chance incroyable de compter ces deux-là dans notre équipe. Je tiens également à féliciter Solène Jambaqué. Huit médailles en trois Jeux Paralympiques, c’est exceptionnel, elle restera à coup sûr dans l’histoire paralympique française.

Par ailleurs, je suis également très content pour le snowboard, c’est une discipline naissante, qui doit se mobiliser, mais les débuts sont prometteurs.

 

Nous l’avons vu, la concurrence dans le ski nordique a été terrible pendant ces Jeux, comment les français ont-ils réussi à faire leur place sur les podiums ?

Malgré l’écrasante suprématie des ukrainiens et des russes, la pugnacité de nos athlètes fut impressionnante, ils ont eu l’endurance nécessaire. Le travail de l’encadrement et des farteurs a également été exceptionnel. Benoit Gilly, l’entraineur, a eu l’intelligence, aux vues de la concurrence, de préserver Thomas Clarion et Benjamin Daviet sur certaines épreuves afin de leur réserver la fraicheur nécessaire lors les bonnes épreuves et de décrocher des médailles. Il mérite d’être félicité.

 

Comment s’annonce l’après Sotchi pour le paralympisme et le handisport français ?

Nous avons beaucoup courbé le dos les deux depuis Londres 2012. Nous avons été critiqués, aujourd’hui, nous répondons à ces attaques de la meilleure des façons en montrant que la Fédération Handisport est toujours performante, que notre expertise est là et que nous sommes bien capables de gérer le haut-niveau. Notre mission de service publique est bien de promouvoir le sport pour tous, le sport plaisir, en toute sécurité, et nous faisons au quotidien. Mais, il est aussi de notre compétence, et nous le prouvons, d’offrir un itinéraire sportif qui amène du débutant au haut niveau, avec réussite.

 

M. Mainguy