19 juillet 2018

Les paratriathlètes français brillent au Championnat d’Europe

Les Français ont rempli leur contrat. Multi-médaillés en 2017 lors des championnats d’Europe (Kitzbühel, Autriche) et du Monde (Rotterdam, Pays-Bas), les paratriathlètes de l’Équipe de France étaient attendus en Estonie aujourd’hui pour le championnat d’Europe Sprint 2018.

 

Sous un soleil légèrement voilé, les ambitions étaient élevées de la part de leur entraîneur national Nicolas Becker, après un début de saison réussi notamment en WPS à Yokohama au Japon en mai puis lors de la manche de coupe du monde organisée à Besançon en juin dernier. L’occasion était donc belle de confirmer ces résultats au niveau continental, mais aussi de préparer tous ces athlètes dans la perspective du Championnat du Monde qui se tiendra à Gold Coast en Australie mi-septembre. Chose faite, puisque la délégation tricolore ramène cinq médailles (2 en or et 3 en argent) dans ses valises. Voici le détail par athlète.

Les médailles d’or
Champion du Monde et d’Europe 2017, Alexis Hanquinquant venait défendre son titre. Toujours gêné par sa blessure au moignon contractée au printemps, il ajoute une nouvelle médaille d’or à sa collection chez les PTS4. Il n’en finit plus de gagner et son appétit est insatiable. Sorti en tête de l’eau, il se fait doubler quelques secondes durant la transition le temps d’enfiler sa prothèse mais ressort tout de même 1er du parc à vélo. Il ne sera plus revu, démontrant ses qualités à vélo et gérant la course à pied malgré de mauvaises sensations.

Également championne du monde en titre et 3e l’année dernière des Europe en Autriche, Élise Marc remporte le titre continental en PTS3. La Française est sortie en tête de l’eau devant Anna Plotnikova. La Russe, reclassifiée de PTS4 à PTS3, a mis deux tours pour rejoindre Élise Marc, mais elle a malheureusement pour elle effectué un tour de plus en course à pied laissant échapper ainsi la victoire.

Les médailles de bronze
Médaille de bronze à Rio en 2016, 3e des Monde et vice-championne d’Europe en 2017, Gwladys Lemoussu prend cette année la médaille de bronze de ce championnat d’Europe en PTS5. La Montoise a une nouvelle fois dû baisser pavillon face à l’Anglaise Lauren Steadman (2e au Brésil en 2016, 2e Europe et Mondial 2017) nettement au-dessus du lot. Sortie de l’eau à 1’20 de la tête, Gwladys a repris petit à petit du temps sur la deuxième Britannique Claire Cashmore, mais elle est venue mourir à seulement huit petites secondes de la médaille d’argent.

Quatrième en 2017, Yannick Bourseaux gagne un rang et prend lui aussi le bronze chez les PTS5. L’Auvergnat visait le podium et savait que les deux premières places seraient difficiles à atteindre. Il se satisfait donc de cette 3e place derrière l’Allemand Martin Schulz et l’Espagnol Jairo Ruiz Lopez. « Contrat rempli», a-t-il déclaré à l’arrivée.

La troisième breloque en bronze est apportée par Mona Francis chez les PTWC. Fatiguée après la natation, la Française a trouvé le parcours vélo sans répit et technique. Pour « son objectif de la saison», elle termine derrière l’intouchable espagnole Eva Maria Moral et la Hollandaise Margret Ljdema.

Les places d’honneur

Deux tricolores terminent au pied du podium. Il s’agit de Jules Ribstein (PTS2) et Alexandre Paviza (PTWC).

Pour sa première sélection, Jules Ribstein est très satisfait de sa médaille en chocolat. Après une natation moyenne, il a par contre réalisé un gros vélo qui l’a bien positionné avant la course à pied. Pointé à 2,5 km de l’arrivée à 33” du bronze, il n’a pu combler cet écart mais a contenu le retour du Russe Vasily Egorov.

De son côté, Alexandre Paviza, 6e en 2017, termine 4e en 2018. « Je visais la 3e ou 4e place. C’est la 4e, ça me va très bien », a-t-il glissé sitôt la ligne d’arrivée franchie.

Malgré une chute à vélo alors qu’il s’apprêtait à prendre la tête de course en PTWC, Ahmed Andaloussi a tenu à terminer son épreuve. Cinquième en 2017 en Autriche, il se classe 6e cette année. Pas de casse mais quelques belles plaies pour son retour en France.

Enfin, Stéphane Bahier était certainement le plus déçu du jour car mécontent de ses performances à pied depuis le début de saison. «L’année dernière, je courrais à 14 km/h, cette année je plafonne à 12 ! », a-t-il pesté dans l’aire d’arrivée. En quatrième position après le vélo, le Lavallois a reculé en course à pied pour finalement prendre la 7e position en PTS2, lui qui avait terminé 3e en 2017.